La section d’établissement SNES-FSU du lycée Pyrène

La section départementale du SNES-FSU

le 28 janvier 2020

A PAMIERS, LE DASEN ET LA POLICE DÉBLOQUENT…

Au lycée Pyrène comme ailleurs dans l’académie, les premières sessions des épreuves E3C ont donné lieu à des  mobilisations importantes de la part des élèves et des personnels : refus de choisir les sujets, grèves, boycotts, et rassemblements devant l’établissement. Ces actions ont été décidées par des personnels très nombreux, réunis en heures syndicales et en Assemblées Générales, en lien avec les organisations syndicales représentatives et dans le cadre plus large de la lutte contre la réforme des retraites.

Ces actions, toujours pacifiques et respectueuses des biens et des personnes, ont amené le chef d’établissement à décaler les deux premières journées d’examen. Aujourd’hui, mardi 28 janvier, alors qu’un préavis de grève local était posé et qu’une assemblée de 50 personnes avait voté la grève la veille, l’administration a décidé qu’il fallait que se passent coûte que coûte ces examens.

C’est donc avec le renfort de personnes extérieures à l’établissement, notamment des personnels de direction venus d’ailleurs, du DASEN en personne qui a fait ses premiers essais -très réussis- dans son nouveau rôle de shériff, et surtout, sous surveillance policière à l’entrée du lycée, que les élèves ont enfin pu passer le bac. Un élève au moins a été bousculé par un agent de police, et c’est par la force que l’entrée latérale de l’établissement a été dégagée. Quelle victoire pour notre Ministre, notre Recteur, notre Inspecteur d’académie : force reste à la loi.

Voilà comment notre institution répond aux élèves qu’elle est censée éduquer, aux jeunes qu’elle est censée former à leur devenir de citoyen. Belle initiation à la vie politique en vérité, et dans la continuité du message que délivre le gouvernement depuis le début du mouvement contre les retraites. La répression, la coercition sont jusqu’à présent les seules réactions institutionnelles aux revendications des travailleurs en lutte depuis le 5 décembre. Quoi qu’il advienne du mouvement, notre administration, main dans la main avec la Police, ne nous a offert une réponse qui ne laissera que des blessures et des rancœurs. Si la séquence de la contestation des E3C se referme sur cette démonstration de force à laquelle nous ne répondrons pas, nous comptons bien poursuivre notre mobilisation et nos actions dans les jours à venir.