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La journée du 4 novembre a été marquée à nouveau par des blocages, des grèves, des protestations dans de nombreux lycées. Le mouvement a gagné en ampleur et touche de nouvelles régions. Des enseignants protestent contre un protocole sanitaire jugé insuffisant qui les met en danger eux et les élèves et annonce des fermetures massives d'établissements. Le Snes Fsu a pris la tête du mouvement en appelant les autres organisations à participer à une "grève sanitaire" le 10 novembre. Sud Education annonce s'associer à cet appel.

Dans une lettre ouverte à l'inspecteur de l'Académie de Versailles, des professeurs de lettres écrivent leur colère. « Contre les silences et l'abandon que nous avons tous ressentis depuis la rentrée de septembre. Contre le mépris évident de notre institution à notre égard. En colère, contre un ministre qui remercie vainement et hypocritement ses enseignants sans jamais prendre la peine de les écouter. »

Rentrée un peu particulière, hier, à l’école Lucien-Goron de Foix, comme dans toutes les écoles du département où les enfants de 6 à 11 ans ont dû porter le masque pour la première fois. Enfin, presque tous... car certains s’étaient déjà entraînés. Bon nombre d'enseignants sont cependant fatigués et démoralisés.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos d'établissements scolaires bondés circulent, partagées par des lycéens en colère en ce lundi de rentrée sur fond de protocole sanitaire renforcé.

A la veille d'un appel au blocage des lycées, une trentaine d'établissements ont connu des mouvements de grève le 2 novembre. Ce phénomène, rare un jour de rentrée scolaire, résulte du trop plein de tensions et d'humiliation ressentis par les enseignants suite à la réduction de l'hommage à S. Paty à une simple minute de silence et au nouveau protocole sanitaire jugé trop peu protecteur. A l'épidémie, à l'alerte attentat va s'ajouter une crise sociale qui pourrait prendre de l'ampleur.

Le texte, qui sera lu aux élèves ce lundi de rentrée, est en fait une version courte, expurgée des passages où Jaurès défend l’autonomie de l’enseignant et critique le recours excessif aux évaluations.

Des élèves qui se retrouvent à composer cette semaine sur les épreuves d’E3C de janvier, des épreuves de spécialité prévues pour mars qui se feront avec des sujets différents. Et l’angoisse du coronavirus en prime.