Tout va bien Monsieur Blanquer !

Une rentrée particulièrement particulière… C’est en effet dans un contexte sanitaire complexe que cette rentrée scolaire se fait ! Le focus est mis sur les protocoles, ordres, contre-ordres qui ont été une des caractéristiques de cette rentrée ! Mais n’est-ce pas oublier notre cœur de métier et l’importance pour nos élèves de reprendre le chemin de l’école et de l’activité physique et sportive.

Les « repères pour la reprise de l’éducation physique et sportive en contexte COVID » nous le précisent : «  aborder et entrer dans de véritables apprentissages liés aux programmes en dépassant la simple « remise en forme » » .

Mais comment peut-on dire que cette rentrée se passe dans des conditions normales alors même que six établissements du département ne peuvent pas assurer les cours d’EPS à l’ensemble de leurs élèves. L’importance de l’éducation physique est sportive est essentielle selon notre gouvernement – la lutte contre la sédentarité et l’obésité entre autre – et pourtant… Le manque cruel de TZR pour compléter les effectifs saute aux yeux cette année encore.

Cette situation est bien la conséquence de la politique menée par le gouvernement qui n’ouvre pas assez de postes au concours et d’un mouvement des personnels où, cette année encore dans notre académie, il y avait plus de poste offerts que d’entrants. L’absence de créations de postes de TZR a entraîné par conséquent une réduction drastique de leur nombre.

Ainsi le département de l’Ariège n’a-t-il à sa disposition que deux TZR pour couvrir l’ensemble des besoins. Pour rappel, il y avait 110 TZR en 2015 dans notre académie il n’en reste en cette rentrée plus que 44 !

L’emploi statutaire est remis en question au profit de l’emploi précaire. Ce ne sont pas moins de 5 contractuels qui ont été recrutés à cette rentrée. Et pourtant cela n’est pas suffisant puisqu’encore 64 heures d’EPS par semaine ne sont pas assurées sur le département à ce jour.

Si l’on peut employer quelques mots pour qualifier cette rentrée, je parlerais plutôt de précipitation et d’impréparation, alors même qu’un certain nombre de ces situations étaient prévues dès le mois de Juin.

Corinne Chartier

Secrétaire départementale du SNEP-FSU 09