Après plus de 40 jours de grève, la mobilisation contre la réforme des retraites est toujours soutenue par un peu plus d’un Français sur deux. Un chiffre en hausse depuis début janvier.
Face à un gouvernement toujours plus sourd à nos revendications, cette semaine s'annonce chargée : la mobilisation prend de nouvelles formes, et la journée de grève du 24 janvier, jour de la présentation du projet de loi en conseil des ministres, a toutes les chances d'être massivement suivie.
Les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires de la fonction publique réunies le 16 janvier se félicitent qu'une fois de plus les agentes et agents, dans le cadre du mouvement interprofessionnel, aient montré leur détermination à s’opposer au projet de réforme des retraites lors des trois journées d’action des 14, 15, et 16 janvier. Elles appellent à faire du vendredi 24 janvier, date du conseil des ministres qui devrait examiner le projet de loi, une journée massive de grève et de manifestation interprofessionnelle.
Ce jeudi à l'aube à Pamiers, l'intersyndicale et les Gilets jaunes ont mené des actions au rond-point de Gabrielat et au rond-point Pyreval. Pendant ce temps, les lycéens entraient dans la mobilisation et bloquaient le lycée Pyrène.
Une carte interactive tente de regrouper les informations sur les lycées mobilisés contre le passage des E3C en janvier. On constate que cette mobilisation nationale prend de l'ampleur !
A la veille des premières épreuves de l’examen relooké, dont l’organisation vire au casse-tête, de plus en plus d’établissements sont bloqués, jusqu’aux plus prestigieux. Rappelant le fiasco de la correction du cru 2019.
A la veille des premières épreuves du contrôle continu du nouveau (E3C) bac 2021, chaque camp fourbit ses armes. De nombreux enseignants ont manifesté à Paris le 16 janvier contre la réforme des retraites, la réforme du bac et l'organisation des épreuves qui doivent commencer le 20 janvier. Les syndicats demandent l'annulation de cette session. De leur coté les recteurs donnent des instructions aux chefs d'établissement, comme cette lettre aux proviseurs de l'académie de Rennes que nous nous sommes procurés...
Sur Twitter circule un visuel de l'assureur vantant les produits d'épargne retraite, avec pour argument la dégradation attendue du niveau des pensions à cause de la réforme gouvernementale.
Ce mardi, la grève a été peu suivie par les enseignants. Ce qui ne veut pas dire que la mobilisation s'épuise pour autant. Elle change seulement de forme.
Selon les observations de deux sociologues, le système de retraite proposé par le gouvernement se traduirait par une pénalisation des fonctionnaires de niveaux intermédiaire et supérieur, par rapport aux salariés en CDI du privé.
ARIÈGE
